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instructeur namur daniel cani
12/02/2009 12:44
daniel cani
Centre des Sports Namurois Avenue de Tabora 21 5000 Namur Mercredi de 20h00 à 21h00 Instructeur : Daniel Cani Téléphone : (0032) 0497.458.868
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le silat defence system
11/02/2009 13:12
Les bases en Silat Defence System
- Les personnes, entrant pour la première fois dans une des salles d’entraînement du SDS, sont toujours impressionnées par la vitesse et la précision de monsieur F. Mastro. Sa rapidité d’exécution est phénoménale et l’exactitude de son déplacement est légendaire. Comment fait-il ??? Pouvons-nous, en tant que pratiquant, espérer y arriver un jour ??? Y-a-t-il un secret derrière tout cela ??? Et bien, comme il le déclare lui-même, il n’y a rien de magique dans tout cela, si ce n’est du travail, du travail et encore du travail… des heures et des journées passées à revoir les bases de son système. Quelles en sont les bases alors, me demanderez-vous ??? C’est très simple, c’est ce que nous exécutons à chaque début de cours, à savoir, le déplacement en triangle, le travail des bras, le cobra et les différents drills.
Déplacement en triangle En Silat SDS, et contrairement à d’autres arts-martiaux, nous ne restons pas en ligne pour combattre. Nous estimons que le déplacement en triangle est plus efficace car il nous permet de ne plus être en face (zone la plus dangereuse) de notre adversaire et de pouvoir délivrer des coups tout en étant nous-mêmes en sécurité. Quand nous sommes face à notre adversaire-partenaire, nous nous trouvons sur la pointe du triangle et quand nous nous déplaçons, nous allons en rejoindre sa base, soit à droite, soit à gauche. Ceci est une des raisons pour laquelle le logo du SDS reprend un triangle inversé.
Le travail des bras Faites une technique ne fusse qu’une fois avec monsieur F. Mastro, et vous comprendrez le sens « avoir des bras d’acier ». A chaque début d’entraînement, nous travaillons nos bras. Nous frappons nos avant-bras de différentes manières afin de les endurcir le plus possible. Combien de fois, au cours des entraînements, n’entendons-nous pas un de nos instructeurs préférés (Phil Moustache pour ne pas le nommer) s’en prendre à la salle entière parce que certaines personnes prennent cela par-dessus la jambe. Faites attention, tout sert en Silat SDS !!!!
Le Cobra Le travail du Cobra n’est pas des plus facile… mais il est nécessaire !!! Il faut une certaine souplesse des hanches afin de pouvoir le réaliser, c’est pourquoi nous le travaillons de deux manières différentes : en statique et en déplacement. Il faut du temps pour maîtriser cette technique, c’est pourquoi on la revoit encore et encore en Silat SDS. Celui qui doute de l’efficacité de cette technique, n’est sans doute jamais passé « au milieu » dans les « jambes » de monsieur F. Mastro. La pression exercée au niveaux des cervicales et sur les carotides est tout simplement inimaginable !!!
Les différents drills En Silat SDS, nous les pratiquons à chaque début de cours…. Leurs buts, vous familiarisez avec la façon de se déplacer, de retirer de la tête, de frapper simultanément, de soigner son déplacement, mais également de travailler sa coordination et sa vitesse. Ils sont donc nécessaires et très importants !!! Et n’oubliez pas de les travailler aussi bien à droite qu’à gauche.
Voici un petit « tour de chauffe » afin de vous donner une idée des bases du Silat SDS.
Et comme monsieur F. Mastro, nous le répète souvent « Bienvenue dans la réalité » !!!
Pierre Henry
- "The Red Warrior"
- Assistant Instructeur SDS
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penchak silat
11/02/2009 13:10
LE PENCHAK SILAT
chapitre 1(L INDONESIE,LE PLUS GRAND ARCHIPEL DU MONDE)
L'Indonésie s'étend sur une surface de près de 1 904 340 km2 et s'étend sur plus de 5 000 km, est composée de pas moins de 13 000 îles et forme depuis des siècles une barrière équatoriale qui filtre les eaux des océans Indien et du pacifique. Ses dimensions et sa diversité en font un ensemble complexe, et elle occupe, à elle seule, plus de 40% de l'ensemble des terres des dix états de l'Asie du Sud-est.
L'Indonésie, premier pays musulman du monde, n'est pas un Etat islamique ; il n'est pas le pays d'une religion unique, et si l'adhésion à l'islam paraît certes dominante, les grandes religions antérieures n'ont pas disparu pour autant.
Ainsi, l'Indonésie contemporaine conserve encore les vestiges historiques de l'hindouisme et du bouddhisme.
Dans de telles circonstances, la langue malaise, répondue dés le XIIIe siècle à travers les réseaux commerciaux et proclamée langue officielle en 1945.
Le présidant Sukarno, fondateur du Parti National Indonésien le (P.N.I) en 1929, proclame le 17 août 1945 l'indépendance du pays.
Les cinq années qui suivirent furent marquées par les luttes opposant les indépendantistes Indonésiens aux colonisateurs hollandais qui refusaient de renoncer à leur ancienne colonie.
Ce n'est que le 27 décembre 1949, après une rencontre autour d'une table ronde, que les Pays-Bas reconnurent l'indépendance de l'Indonésie, à la condition d'établir un état fédéral associant les deux partenaires.
Ce projet fut finalement abandonné et le 17 août 1950, la république Indonésie fut à nouveau et définitivement proclamée.
Le présidant Sukarno resta à la tête du pays pendant un peu plus de vingt ans. Son règne, de plus en plus chaotique au fur et à mesure que les années avançaient, fut marqué par la montée des revendications régionalistes qui déstabilisèrent en partie l'unité nationale.
Mais c'est en 1965 que la présidant Sukarno fut définitivement écarté du pouvoir par le général Suharto. Celui-ci avait auparavant profité du coup d'état du 30 septembre 1965 pour se livrer avec l'aide de l'armée, à une chasse aux communistes qui se solda par la mort de plus de 500 000 Indonésiens ; ce fut l'un des plus grands massacres du siècle.
Un rapport de la CIA affirment en 1968 que la massacre des communistes indonésiens, en 1965-1966, constituent l'un des événement les plus tragiques de se siècle, mais aussi l'un des plus ignorés.
Un rapide aperçu de l'histoire de l'Indonésie, afin de comprendre les tenants et aboutissants du Penchak Silat sera bientôt en ligne.
chapitre 2(le penchak silat)
Le Penchak Silat est un sport de combat tres efficace qui trouve son origine en Indonesie. Cet art martial redoute, qui etait pratique par les commandos indonesiens, a ete banni par les Hollandais lors de leur colonisation de l'Indonesie. Malgre cela, l'art martial a quant meme survecu et a ete pratique dans la clandestinite. En raison de l'efficacite de ses techniques et de son caractere realiste, le Penchak Silat a notamment ete adopte par de nombreux mercenaires
Penchak Silat 2. "Silat" aujourd'hui "Silat" egal "attaque eclair" Les techniques du Penchak Silat ont ete reprises et structurees dans un systeme dynamique et realiste.
Les objectifs concret de ce systeme sont: a. Proposer des solutions de defense realistes contre des attaques reelles(realite de la rue).
b. Proposer des techniques qui ont deja prouve leur efficacite.
c. Proposer une solution adequate contre une agression et ceci en tenant compte du principe de la "proportionnalite"
En clair: Anticipation, reaction, vitesse d'execution, efficacite, realite de la rue.
Les techniques du Penchak silat 1. A qui sont enseignées ces techniques: Aux officiels de la securite, aux militaires, aux fonctionnaires de police.
2. Les techniques: a. Frappes, prises, etranglements et immobilisations b. Techniques sol et anti-sol c. Techniques de batons d. Technique de couteaux
Pencak Silat est un art d'autodéfense. Il est basé sur les expériences de rencontres passées avec des animaux sauvages, qui ont considéré des gens comme une proie facile.
Inspiré par l'énorme variété des animaux qui vivent dans la jungle indonésienne, les habitants indonésiens se sont appris une voie nouvelle, différente d'autodéfense, à la différence d'un autre art d'autodéfense, en imitant le mouvement de ces créatures. Dans quelque temps, ces techniques étaient se raffinent progressivement.
chapitre 3(Qu'est ce que le Pencak Silat?)
Le Pencak Silat est un mot composé. Il s'agit du nom d'une discipline d'autodéfense. L'Indonésie est un vaste archipel composé d'un alignement de milliers d'îles. Sur ces îles les habitants étaient extrêmement vulnérables. Afin de repousser les assaillants, les indonésiens ont du développer des techniques d'autodéfense durant des siècles.
L'Indonésie est de nos jours une mosaïque de cultures diverses. De nombreuses ethnies se sont introduites à l'occasion de grand mouvements migratoires entre 2500 et 1000 avant JC. Chaque région indonésienne a développé son propre art d'auto défense. Le Pencak Silat est en effet un art et non pas un sport. De plus ces techniques avaient un rôle de protection, le Pencak Silat n'est donc pas à proprement parler un art martial.
L'élaboration du Pencak Silat, art d'auto défense, s'est faite progressivement durant des milliers d'années dans diverses zones, à partir de l'apparition des Royaumes Hindous (5ème siècle avant JC), suivies des Royaumes Bouddhistes et Islamiques. Le développement de cette auto défense s'est également vu influencer par des nations extérieures à l'Indonésie. On peut citer la notable influence des techniques Kung Tao ( de nos jours appelé le Kung Fu). On pourrait même aller jusqu'à dire que le Pencak Silat est presque la même chose. Le Pencak Silat se distingue néanmoins par l'utilisation de positions plus basses, l'Indonésie étant un pays plus montagneux que la chine. Il est ainsi plus facile de se cacher et d'éviter les chutes. Les Chinois, habitués à un environnement plat, adoptent une position plus haute en combat.
Dans un premier temps ces multiples arts d'auto défense se sont développés dans les principales villes de l'Indonésie, qui correspondaient aux centres culturels du pays. Ils se sont par la suite étendus dans les divers royaumes. Au moment de la colonisation occidentale, ces arts furent interdits afin d'éviter la montée d'un Nationalisme Indonésien. La seconde guerre mondiale fut l'occasion pour les indonésiens de profiter librement de leur propre culture. Le but des puissances coloniales était d'obtenir le soutien de la population indonésienne dans le combat contre le Japon. Les indonésiens eurent par la suite l'opportunité d'utiliser leur art d'auto défense contre les colons. En effet à l'occasion de la libération du pays cet art joua un rôle secret et pourtant primordial.
De nos jours, l'Indonésie est un pays peuplé de 130 millions d'habitants, composé de pas moins de 10 groupes ethniques importants. Bien que chaque groupe ait sa propre religion, sa langue et ses coutumes, tous ont en commun l'utilisation de la langue officielle, le Bahasa Indonésia. En 1945 la devise indonésienne adoptée fut « Bhinneka Tunggal Ika ». Ce qui peut se traduire par « l'unité dans la diversité » . Dans la lignée de cette expression, les arts d'auto défense d'Indonésie se sont dotés d'un nom composé commun le 18 mai 1948: Pencak Silat. Au sein de ce nom chaque art garde sa propre identité. Au cours de la même année est fondée la fédération Indonésienne de Pencak Silat IPSI (Ikatan Pencak Silat Indonésia).
chapitre 4(Que veut dire Pencak Silat?)
Pencak Silat est un mot composé. Pencak et Silat sont des termes qui ont la même signification, et font partie intégrante de la culture des groupes ethniques malais. Ces groupes sont les habitant indigènes d'Indonésie de Malaisie, Singapour, et du Sultanat de Brunei. Les arts d'auto défense s'organisent autour de centaines de courants (ou aliran) et de milliers de styles (bentuk ou gaya). Les pratiquants du Pencak ne maîtrisent pas le Silat, et vice versa.
Ainsi le terme Pencak est employé par les populations de l'île de Java-Centre et Java-Est, Madura et Bali. Le mot Silat est quant à lui utilisé par les populations des autres parties de l'Indonésie, Java Ouest, Sud Sumatra et les autre régions Malaisiennes.
La dénomination exacte est donc Pencak "et" Silat, deux arts associés. Cependant l'IPSI a adopté un terme collectif (lumbung): Pencak Silat. Cette « combinaison » des mots Pencak et Silat en un seul et même mot composé, s'est opéré pour la première fois à l'occasion de la création de l'IPSI (Ikatan Pencak Silat Indonésia), la Fédération Indonésienne de Pencak Silat, le 18 mai 1948 à Surakarta. Le terme Pencak Silat est dès lors devenu la dénomination officielle. Auparavant on parlait d' « autodéfense » ou plus simplement de « jeu ». La question habituellement posée était « A quel jeu joue-tu ? ».
Le Pencak est un courant ou style qui se caractérise par une défense en saut, ou marche de manière triangulaires, comme dans le combat de coqs, très répandu dans Java-Est. Le Silat se pratique de façon circulaire, et est constitué de différents styles basés sur le comportement animal comme la chauve-souris, le tigre, la panthère, le serpent et le singe. Tigre et serpent sont des animaux qui attaquent par surprise leurs ennemis dans leur dos. Ils se déplacent de façon circulaire. Du fait de la venue de populations chinoises dans les régions ou se pratiquait le Silat, on peut dire que le Kung Fu a notablement influencé le Silat.
Un courant connu du Silat est le Tjimande Tari Kolot. Il commence par une consécration (ou bénédiction), suivie de l'apprentissage de la danse. La danse est un aspect fondamental par lequel le pratiquant du Tari Kolot est reconnu.
L'identité du Pencak Silat en tant que discipline d'auto défense est fondée sur une triple notion. Le Pencak Silat correspond à la culture d'un peuple, qui a ses racines et ses valeurs. Ensuite il s'agit d'une philosophie, celle de la Noblesse d'esprit de comportement et de l'utilisation juste du Pencak Silat. Enfin le Pencak Silat lui même est composé de quatre aspects: Mental-spirituel, auto défense, art et sport.
chapitre 5(Les trois valeurs fondamentales du Pencak Silat(culture)
Le Pencak Silat s'inspire principalement de l'étude de divers animaux. Par exemple la façon dont ils se déplacent, qu'ils attaquent ou se défendent. Il s'agit d'une création des populations indonésiennes au même titre que d'autres créations culturelles. Pour en citer quelques unes, la langue, les danses traditionnelles, les jeux d'ombres (wayang) et les musiques qui les accompagnent (gamelan). Les démonstrations de Pencak Silat sont dirigées au son de la musique rythmique. On appelle cela « kembang », ce qui veut dire « fleur ». La tenue quant à elle a des origines traditionnelles locales.
A l'origine, cet art d'autodéfense est plus basé sur la "méditation" que sur de véritables actions. Pour autant la "méditation" est un élément essentiel. Au même titre que la "méditation", la religion a un rôle très important dans le Pencak Silat.
Tout au long de l'histoire les envahisseurs de l'archipel Indonésien ont introduit des armes dans le pays. Les populations indonésiennes se sont adaptées en inventant leur propres armes, qui sont toujours utilisées de nos jours dans les démonstrations de Pencak Silat. Les armes varient selon leur région d'origine.
- Pisau : Couteau Court. - Parang : Machette - Pédang: épée - Celurit: Serpe - Badik : Couteau court avec poignée - Tongkat: Baton long - Penton: matraque - Tri Sula: Armes en forme de trident servant à bloquer les armes tranchantes. - Siku Siku: Armes en force de 1/2 svatiska. - Panah : Lance
De nos jours certains utilisent des Keris dans la pratique du Pencak Silat, ce n'est pas la règle dans notre école. Ce n'était pas en effet autorisé dans le passé. Le keris n'est ainsi pas une arme a but défensif ou offensif. Il s'agit d'un symbole, fondé sur la "méditation", créé dans un but précis et parfois pour un individu en particulier. A l'époque le Keris était fabriqué et créé à main nu, sans feu. Il était extrêmement difficile à faire. Il était utilisé afin de soigner, ou pour assurer la protection d'une maison, et avait une place d'honneur au sein de la maison. De nos jours le Keris est fabriqué en fer comme n'importe quel autre objet. Au cours de la dynastie Dong On, durant la période Majapahit le Keris était forgé en fer. C'est alors que certains de ces Keris furent fabriqués sans "initiations". Ce type de Keris était alors utilisé à l'occasion d'un « jeu » ou durant un combat.
chapitre 6(description)
Comme dans beaucoup d'arts martiaux traditionnels, le Penchak Silat se base sur l'étude du comportement animal, tels que le tigre (harimau), le serpent (ula), l'aigle (garuda)...Mais aussi par des plantes (lotus) ou encore des divinités locales (Shiva)... Le Penchak Silat possède quatre aspects distincts : la self-défense (Bela Diri), le combat sportif (Olah Raga), l'art (Seni Budaya) et le spirituel (Ilmu Batin ou Isis). Les positions tantôt hautes, tantôt basses sont appelées Kuda et se combinent pour former des enchaînements appelés lankas (qui correspondent en fait aux taos de kung fu ou katas de karaté) .Les Pentas sont des formes de combat pré arrangé à deux, et le Serangan ("attaque") le combat libre. Il est parfois rythmé par le son du gamelan (percussions traditionnelles indonésienne). Le Pesilat présente toujours une garde très ouverte nommée passang, qui en réalité constitue un piège pour l'adversaire, et permet des contre attaques dévastatrices !
Fluidité, rapidité, souplesse, schématique précise dans l'exécution des mouvements le tout dans le but de briser la concentration de l'adversaire et l'assener de coups secs et violents sur les parties du corps les plus névralgiques...Le combattant est d'abord formé à mains nues, pour ensuite continuer aux armes telles que machettes, kriss, kukri, bâton court...
A la différence des arts martiaux chinois où les pratiquants ont observé la manière de faire de tel ou tel animal afin de reproduire leurs mouvements, en Penchak Silat, ce sont des chamans qui ont développé le maniérisme animal en utilisant la transe pour se faire "habiter" par son esprit. C'est donc l'esprit de l'animal et non pas l'observation de celui-ci qui est à la source de sa codification, de son calquage.
chapitre 7(Spiritualité)
L'entraînement mental tient une place importante dans l'enseignement du Penchak Silat, et vise à acquérir la paix intérieure et l'équilibre spirituel. Il se divise en entraînement naturel (techniques respiratoires, techniques de concentration et de méditation, prière, développement continu des cinq sens...) et surnaturel, ou Kebatinan, la "connaissance spirituelle". On parle également de Tenaga Dalam ("dragon intérieur"), Indera Keenam ("sixième sens"), Kanuragan ("self-defense magique"), et d'Ilmu Batin (magie)... Le Silat comporte de nombreux rituels secrets et propres à chaque maître, destinés à mener à l'invulnérabilité, à la protection des étudiants. Les amulettes sont aussi très employées. La médecine fait partie de l'enseignement, mais elle est réservée aux élèves avancés.
Le kanuragan se présente comme une véritable initiation rituelle qui implique de concert le ressenti (rasa), l'âme et le corps. On y acquiert des aji qui sont tout à la fois des connaissances et des capacités. A un aji particulier s'attache une ou des caractéristique(s) spécifique(s). Au niveau de base de la pratique, il s'agit de formes d'invulnérabilité ou d'une force exceptionnelle ou bien d'autres capacités. Au niveau intermédiaire, il s'agit de protéger son environnement proche (au foyer, au travail...). Au niveau supérieur, il s'agit de venir en aide aux personnes qui ont des problèmes, soigner les personnes malades notamment, et de perfectionner les techniques de méditation : pour augmenter son potentiel d'autorité spirituelle, pour pratiquer la " séparation du corps physique et du corps subtil ", ou ngraga sukma, et pour préparer son séjour après terrestre, ou manunggaling kawula Gusti.
Le Tenaga dalam peut se traduire par Dragon interne. Le terme Tenaga Dalam est cette énergie que les chinois appellent "Chi", les japonais "Ki", les indiens "prana". Le travail du Tenaga Dalam consiste à réveiller ce Dragon interne et à l'utiliser pour être en bonne santé, pour soigner les gens, pour ressentir les énergies qui nous entourent, mais aussi à finalité martial... Le Kebatinan est la recherche du développement de la tranquillité interne et du Rasa (sensation d'intuition) à travers des méthode connu sous le nom de Sujud (travail sur sois même). En supprimant ses mauvaises habitudes, ses désirs et toutes ses impulsions, en faisant un travail sur sois même. Une personne doit expérimenter ses intuitions avec l'aide de la présence divine qui réside dans son cœur (pratiquer avec sincérité). Kebatinan ou Kejawen est une pratique spirituelle très répandu, à Java en Indonésie, qui n'est pas aussi bien reconnu que d'autres religion comme l'Hindouisme, le Bouddhisme, le Christianisme et l'Islam. Il est encore pratiqué dans beaucoup de cérémonies traditionnelles Javanaise. Kebatinan vient du mot Batin qui veut dire interne, spirituel. Kebatinan = spiritualité. Les anciens pratiquants Javanais qui croient au Kebatinan, pensent que toutes les religions sont bonnes à partir du moments ou l'on croit au Gusti = Dieu. Kebatinan ou Kejawen est la recherche personnelle d'une connections intuitive avec Dieu et ainsi d'avoir une bonne façon de vivre tout cela en cherchant à développer un caractère noble et bon.
Kebatinan consiste à avoir une certaine façon de penser dans, l'art, la culture, la tradition, la pratique martiale, etc...Il y a un code d'éthique à suivre, c'est à dire qu'il faut être honnête, ne pas tricher, aider son prochain, être patient, accepter son sort et ne pas envier le succès d'autres personnes, respecter les anciens, les enseignants, les ancêtres, etc. L'Ilmu (magie) veut dire science en arabe, et c'est une partie quotidienne de la culture indonésienne. Souvent synonyme de kebatinan, beaucoup de gens n'entendent pas la différence ou la relation entre les deux. Kebatinan c'est la spiritualité, comme nous l'avons vus avant, Ilmu c'est la magie. Beaucoup d'indonésiens pratique les deux .Certain utilise le terme Ilmu en tant que magie noir ou démon. Si nous parlons de couleur de magie, la majorité des gens pensent à la magie noire ou la magie blanche, mais que sont elles ? Je décrirais la magie blanches comme toutes actions ou bonnes ou positive pour les gens autour de nous ou pour notre communauté .Et je décrirais la magie noire comme causant le mal ou la mort à quelqu'un pour des motifs ou des satisfactions personnel. De temps en temps pour l'argent. Actuellement il y a plusieurs types de magie. La plus ancienne magie en Indonésie est l'animisme, c'est les racines du penchak silat. Comme décrit dans le livre de Don Dragger, c'était les prêtres qui ont étudiés l'action des animaux et qui apprenais à invoquer l'esprit des animaux pour l'utiliser en combat. C'est la trace de magie la plus ancienne qui a donné naissance au penchak silat. Tous ce que vous faites en penchak silat à une contrepartie métaphysique ou spirituel. En regardant un penchak silat authentique en action, chacun réalise que c'est beaucoup plus que des coups de poing ou de pied. Il y a une qualité spirituel et magique que l'on n'a jamais vue dans aucun autre art martial.
chapitre 8(aspect sportif)
Les compétitions officielles ont été crées pour compenser l'arrêt en 1942 des Suruan (des combats secrets sans règles dont l'issue pouvait être fatale). Le Bela Diri, qui englobe les catégories sportives et de self-défense du Penchak Silat, inclue ainsi le Olah Raga, la partie sportive, qui se substitua au Suruan tout en permettant la poursuite du développement technique du Bela Diri dans un contexte moins dangereux. Les compétitions se déroulent en deux parties, le combat et la technique :
Le combat sportif ou Olah Raga : un match se déroule en 3 rounds de 2 minutes. S'il n'y a pas de vainqueur à la fin de ces rounds (KO ou avantage aux points), des reprises supplémentaires de 2 minutes sont accordées. Lors du combat, chaque assaut ne doit pas dépasser 4 attaques ou techniques. A l'issu de ces techniques, les combattants doivent se déplacer en lankas (mouvements de style), sous peine de se faire pénaliser. La compétition technique comprend 3 épreuves : Seni : c'est un ensemble de mouvements adoucis dérivés des techniques du Pentjak Silat, qui fut créé autrefois pour permettre une pratique en toute confidentialité de cet art martial sous le couvert d'une danse. Il existe encore de nos jours sous la forme d'une danse rythmée par le son d'instruments à percussion. En compétition, il s'agit d'une épreuve individuelle dont la chorégraphie représente un combat traditionnel contre un ou plusieurs adversaires, d'une durée de 3 minutes, dont 1 min 30 sans armes et 1 min 30 avec armes. La Persilat impose un jurus unique pour tous les compétiteurs : le Jurus Tunggal, qui comprend 100 mouvements : 50 mouvements sans armes, 25 avec golok (machette) et 25 avec bâton long.
Bela Diri : composée de techniques issues des jurus et des lankas, cette épreuve à 2 est d'une durée de 3 minutes : 1 min 30 sans armes, et 1 min 30 avec armes (le choix des armes n'est pas imposé). La chorégraphie est totalement libre, et représente un combat traditionnel. Jurus Wajib : au cours de cette épreuve, 3 compétiteurs d'une même équipe exécutent en 3 minutes un même jurus de façon synchronisée. Le Jurus Wajib ("jurus obligatoire") a été créé spécialement pour la compétition, et ses techniques sont tirées de 12 styles majeurs de Penchak Silat.
chapitre 9(styles)
es différents styles. Comme nous l'avons vus haut, l'archipel indonésien est composé d'une multitude îles, dont les plus connues sont Java, Sumatra, Bornéo et Bali. Chaque région a développé son propre style ou aliran de Silat, adapté a son mode de vie et son environnement. Il existe en fait plus de 150 styles de Penchak Silat recensés aujourd'hui dont les plus réputés sont Sétia Hati Terate, Harimau, Cimande, et Tapak Suci...et aussi le Kuntao qui s'apparente plus au Kung fu chinois.
Le style Harimau Minangkabau (originaire de Sumatra), s'inspire des attitudes du tigre et constitue une redoutable technique au sol. Ce style par du principe que sur terrain glissant et incertain, un combattant est bien plus stable lorsqu'il est déjà au sol. Les positions basses de l'Harimau Minanqkabau permettent au combattant de pratiquer différentes sortes de sauts, balayages et clés. Ces positions permettent aussi d'atteindre facilement un adversaire aux articulations pour le déstabiliser.
Le style Cimande, littéralement "puissance qui coule de la rivière" ou "belle rivière", est un style de la partie Ouest de Java (montagnes Praenger). Ce style et ses dérivés (certains en comptent plus de 300) seraient répandus dans la région ouest de Java entre Cianjur et Bogor, et au sud vers Sukabumi, dans les villages de Cimande Tarik Kolot, Cimande Tengah et Cimande Girang. Le Cimande se dissémina à l'est (on le trouve même de nos jours à Bali), à l'ouest de Java vers Banten, et au nord-ouest vers Sumatra. On fait généralement d'Embah Kahir (1760?-1825?) le créateur de ce style, qu'il aurait nommé comme la rivière qui coulait près du lieu où il habitait alors. Il vivait dans le petit village de Cogreg, près de la ville de Bogor, aux alentours de 1780. D'autres sources font cependant remonter bien plus en arrière la date de création du mouvement Cimande.
Le style Tapak Suci, ou " voie pure", est un style javanais de Penchak Silat. Le quartier général du style, Pimpinan Pusat, est situé dans le district de Kauman, à Yogyakarta.
Le style Setia Hati Terate qui est celui que nous pratiquons est originaire de java. Setia Hati signifie "coeur fidèle" et Terate est la fleur de lys aquatique indonésienne. Ce style était autrefois enseigné en secret dans les communautés appelées Pondokan Pesantren (sorte de temple). C'est un style en hauteur comprenant des techniques de réputation on ne peut plus efficace. Il fut adopté et poli par les célèbres partisans du Siliwangi.
chapitre 10(Philosophie)
L'unique organisation internationale de Pencak Silat est la PERSILAT, fondée à Djakarta le 11 mars 1980. Il s'agit d'un acronyme de « International Pencak Silat Fédération ». Ses principes fondateurs sont: fraternité, unité, respect des autres, sans discrimination de religions ou de nationalités. C'est une organisation qui n'a aucun but politique. Tout organisation nationale de Pencak Silat peut devenir membre à part entière de la PERSILAT, qu'elle soit reconnue ou non par les instances de son propre pays. Même sans les conditions d'existences internes requises , et dès lors que cette représentation s'avère bénéfique, toute organisation de Pencak Silat peut devenir membre de la PERSILAT.
Le Padepokan, du Pencak Silat Indonésien est le centre mondial du Pencak Silat. Padepokan est un terme d'origine javanaise qui correspond à un ensemble de bâtiments sur une surface importante, dédié à l'enseignement et l'apprentissage de connaissances. Le Padepokan Indonésien a une stature nationale et internationale. Inauguré le 20 avril 1997, il dispose de nombreux équipements, salles d'entraînement, stade, hôtel et une bibliothèque.
Le pratiquant du Pencak Silat est un Pesilat. Le troisième congrès de la PERSILAT en 1991, a défini un code de conduite pour les pratiquants du Pencak Silat de par le monde, ce code est le TRIPASETYA PESILAT. Ce code a été par la suite modifié à l'occasion du quatrième congrès de la PERSILAT en 1996, et désormais s'intitule IKRAR PESILAT. Il s'agit d'un serment que le pratiquant du Pencak Silat se fait. Le texte en question est:
1. Le Pesilat est un individu à l'esprit et au caractère noble. 2. Le Pesilat est un homme qui respecte son voisin et privilégie amitié et paix 3. Le Pesilat est un homme qui pense et agit de façon positive créative et dynamique. 4. Le Pesilat est un chevalier qui fait respecter vérité, l'honnêteté et la justice et doit savoir faire face à l'adversité et à toute tentation 5. Le Pesilat est un chevalier qui répond de ses paroles et de ses actes.
chapitre 11(Les differentes Composantes)
Le Pencak Silat est fondé sur quatre valeurs, morale, technique, artistique et sportive. Ces valeurs sont autant d'aspects du Pencak Silat, Spiritualité, Autodéfense, Art et Sport, et encadrent l'évolution et la croissance du Pencak Silat dans quatre branches distinctes ayant chacune sa pratique et son but.
Aspect Defensif (Bela Diri ) Cet aspect, par ses techniques, est fondateur des techniques des autres branches du Pencak Silat, qui ne sont que des dérivations ou modifications. Dès lors en cas de besoin ces trois autres aspects, spirituel, technique et sportif peuvent être adaptés en Pencak Silat défensif.
Aspect Spirituel (Ilmu Batin) La pratique du Pencak Silat spirituel met l'accent sur la mise en oeuvre de la notion de moralité, découlant de la philosophie de noblesse d'esprit et de personnalité, et ce en utilisant de technique symboliques sans négliger les valeurs techniques esthétiques et sportives. Cet aspect vise le renforcement de la maîtrise de soi dans la pratique du Pencak Silat. On l'appelle ainsi le Pencak Silat de la maîtrise de soi. Ce Pencak Silat n'est donc pas autonome et est habituellement introduit avant toute pratique des autres aspects du Pencak Silat.
Aspect Sportif (Olah Raga) La pratique du Pencak Silat Défensif met l'accent sur la notion de techniques d'autodéfense efficaces sans pour autant négliger les autres principes spirituels, esthétiques et sportifs.
Aspect Artistique (Seni Budaya) La pratique du Pencak Silat Artistique met l'accent sur la notion d'esthétique et met en valeur la beauté et l'harmonie du Pencak Silat sans pour autant négliger les autres principes spirituels, sportifs et défensifs du Pencak Silat. Enfin la pratique du Pencak Silat sportif met l'accent sur la notion athlétique, afin d'obtenir et de maintenir aptitudes physiques, forme et adresse tout autant que réussites sportives, sans pour autant négliger les autres principes spirituels, esthétiques, et défensifs.
Ainsi les techniques de chaque aspect du Pencak Silat font place aux notions de spiritualité, défense, esthétique, et sportivité. Cependant l'une de ces notions qui est la base de ces aspects est plus particulièrement étudié.
chapitre 12(L'aspect Mental)
L'action de venir s'entrainer à un art martial est motivé par une envie ou un besoin. Si l'on parvient à déterminer cette motivation, le but recherché sera d'autant plus facile à atteindre.
Si l'on veut utiliser quelque chose, autant en savoir pourquoi il a été créé, et comment l'utiliser. Connaitre le sens du Pencak Silat permet une meilleure utilisation de celui-ci.
L'aspect mental est en quelque sorte, la compréhension de nos motivations et de nos ambitions, alliée à la compréhension du Pencak Silat.
Par ailleurs, la PERSILAT définie les valeurs suivantes, qui doivent être atteintes par chaque pesilat :
1.Un pesilat est quelqu'un qui a un caractère noble 2.Un pesilat est quelqu'un qui respecte et aime les autres afin de préserver la paix 3.Un pesilat est quelqu'un de créatif, dynamique et qui pense toujours positivement 4.Un pesilat est quelqu'un qui fait respecter la vérité, l'honnêté et la justice 5.Un pesilat est quelqu'un de responsable de ses paroles et de ses actes
chapitre 13(L'aspect Technique)
En Pencak Silat, on peut classifier les mouvements du corps en 5 groupes :
les positions les directions de déplacement les façons de se déplacer les blocages les coups Le but est d'obtenir une connaissance approfondie de chacun de ces 5 groupes.
La répétition de ces mouvements dans le vide permet d'apprendre les différents mouvements. Les aspects créatifs et physiques (souplesse, puissance, vitesse,...) font également partie intégrante de l'aspect technique.
chapitre 14(L'aspect Défensif)
Le but principal de cet aspect est l'apprentissage à deux, de combinaisons de mouvements d'attaques et de défenses. Ce qui le différencie de l'aspect Technique, c'est qu'il y a choix dans l'ordre et le type de mouvements à exécuter, grâce à une donnée extérieure : le partenaire d'entrainement.
Le but de l'aspect Défensif est d'acquérir la faculté de trouver la meilleure défense, face à des attaques toujours différentes, une défense qui engendrera le moins de conséquences négatives pour soi et son entourage.
chapitre 15(Concepts techniques et philosophiques)
On retrouve dans le Penchak Silat, des techniques à mains nues communes à beaucoup d'arts martiaux, qui se composent de balayages, de clés diverses destinées à luxer des membres supérieurs ou inférieurs, de frappes sur les points vitaux, d'immobilisations au sol, d'esquives et de blocages.
Les professeurs appelés Pendekar ont enrichi cette méthode de combat en y apportant des modifications aboutissant à chaque fois à un style de Penchak Silat. Il existe de nombreuses différences d'un style à l'autre, mais l'on peut distinguer quelques bases techniques :
Jurus : ce sont les armes naturelles du corps humain, à savoir les doigts, poings, coudes, genoux, tête, pieds... L'élève apprend à les utiliser le mieux possible, chacune servant à attaquer une cible déterminée : l'index plié pour l'œil, le tranchant de la main pour le cou, etc. Langkah : ce sont les postures et les déplacements. Bunga : le salut spécifique lié à l'idée de self-défense, au cas où l'adversaire attaquerait brusquement. Sambut : le travail avec un ou plusieurs partenaires. Rahasia : l'art d'attaquer les points vitaux. Le travail des armes : les élèves confirmés combattent à mains nues contre un adversaire armé. Kebatinan : c'est le travail spirituel. Certains maîtres sont censés avoir développés des pouvoirs spéciaux grâce à la méditation ; les élèves pouvant entrer dans un état de transe. Le Penchak Silat est souvent pratiqué en musique, de la même façon que la boxe Thaïlandaise, ce qui pourrait faire croire, à tort, qu'il s'agit d'une danse. Le Silat, s'il est un art martial très redoutable, n'en possède pas moins un côté mystique et un ensemble de pratiques philosophiques initiatiques : L'Ilmu. L'Ilmu revêt plusieurs aspects. Elle est la mise en harmonie de l'esprit et du corps par la réalisation d'exercices de méditation et par la pratique de casse ou d'exposition du corps à des conditions extrêmes qui doivent produire un dépassement de nos capacités dites normales. Certaines postures de Penchak Silat se retrouvent dans certains Asanas (postures) du Hatha-Yoga.
L'idée essentielle du Penchak, c'est que la rapidité, la souplesse, l'emportent toujours sur la force ; de ce fait, cet art convient parfaitement aux femmes. En Indonésie, il y a 50 % de femmes parmi les pratiquants. Partant du principe que l'esprit dirige le corps, c'est l'esprit qui doit être développé, on parle aussi de "Tenaga Dalem" (force intérieure ou force de l'esprit). Le Penchak a un système de déplacement en triangle qui représente la base d'évolution du combat en Penchak. Elle s'intitule "Skutiga". Par exemple, lorsqu'on travaille la position du "Passang" qui est le point de départ des enchaînements, beaucoup de disciples ne comprennent pas la nécessité de le perfectionner au maximum, avant de s'acheminer vers les mouvements qui en découlent. Pourtant, la concentration sérieuse sur le Passang permettra de localiser parfaitement le centre de gravité, constituera un exercice de conditionnement des jambes et permettra de positionner harmonieusement et efficacement les lignes du corps. Notre Passang constitue un point de départ et donc une trame de ce que vous ferez par la suite. Avant de faire du spectaculaire, respectons les étapes avec humilité et apprenons tout simplement à mieux respirer, à mieux nous déplacer sur le sol et à mieux nous tenir. Se lancer dans un art de combat, c'est peut être déjà apprendre à poser un pied devant l'autre, à penser son mouvement en sentant chaque phénomène qui en découle dans notre corps. Pendant l'entraînement, nous pouvons observer une extrême lenteur dans le but de perfectionner le geste technique dans les moindres détails, sans rien perdre de sa beauté. Lorsque le mouvement est maîtrisé, le rythme d'exécution des enchaînements techniques, intitulé "Djurus", est augmenté jusqu'à atteindre des vitesses foudroyantes. Le Silat s'inspirant des félins, il faut rechercher le relâchement musculaire et nerveux. Ainsi, en une fraction de seconde, vous serez capable d'attaques foudroyantes, de bonds prodigieux suivis d'un retour immédiat à sa position de repos. C'est une leçon que l'on retrouve chez les grands maîtres de Silat.
Le Penchak Silat est un style élastique qui évite le corps à corps, évoquant l'image de l'élément eau, qui se dérobe pour mieux vous envelopper. Il est à noter la référence fréquente qui est faite aux quatre éléments, constamment présents dans la symbolique du Penchak, et dans son cérémonial. Les mouvements sont exécutés souvent à des niveaux très bas ; ce qui exige de la part des adeptes un énorme travail des jambes et nécessite un conditionnement intensif pour ne pas dire douloureux. Les positions basses sont trompeuses car elles invitent l'adversaire à attaquer pour mieux tomber dans le piège ; on simule une chute, où l'on se met à plat ventre, ce qui invitera l'adversaire à s'approcher pour lui porter une attaque. Pendant une fraction de seconde, il découvre ses points vitaux. A ce moment, le pratiquant de Penchak Silat place un enchaînement qui peut être mortel : ruse, rapidité, précision. Ensuite, dans la plupart des combats, les doigts sont positionnés en griffes, fourches ou groupés en bec. Cela impose des mouvements d'une très grande précision avec un temps d'exécution parfaitement calculé.
L'apprentissage doit être surtout intérieur : l'esprit avec lequel on pratique le Silat surpasse largement les exercices techniques proprement dit. Les mouvements exécutés de façon tendu ou dans un esprit de compétition se situent à l'opposé du Penchak. La seule compétition concevable est celle que l'on effectue avec soi-même. Le salut nommé "Hormat" est obligatoirement exécuté par les élèves au début et à la fin des séances d'entraînement.
Les valeurs de l'ancien style Silat enseignent à protéger sa vie à n'importe quel prix, en faisant absolument tout ce qui peut être indispensable à la survie, car l'unique raison du combat est la protection de l'existence et de celle des êtres qui nous sont chers. Voilà pourquoi on éduque l'élève à considérer son partenaire d'entraînement comme un agresseur qui a l'intention de lui ôter la vie. En effet, si l'élève considère l'agresseur comme un simple compétiteur, la signification du Penchak Silat est niée, ainsi que l'esprit combatif de cet authentique art de guerre. Dans un entraînement de Penchak Silat, on enseigne aux élèves à tenir compte de plusieurs paramètres ; l'ambiance, le vêtement que l'on porte, le terrain où il faudra lutter. Tout cela se combine pour déterminer les tactiques et l'état d'esprit adéquat pour aborder le combat. Trouver de bons maîtres ou professeurs capables de transmettre la connaissance n'est pas chose aisée ; le Penchak traditionnel est très secret et reste clandestin. Généralement, le maître se base sur le caractère de l'élève mais surtout sur son tempérament, sa conduite, sa moralité, son éthique, sachant que la volonté d'apprendre du futur élève est importante car l'entraînement sera sévère. La discipline est dure et toute violation des règles se solde souvent par le renvoi de l'élève. L'apprentissage à l'ancienne n'est pas facile à supporter, c'est pourquoi le nombre de pratiquants est faible, son but étant de ne pas être accessible à tous.
chapitre 16(tenaga dalam)
le Tenaga Dalam dans son essence, est une voie vers la maîtrise de l'énergie interne par une stimulation intense des chakras, surtout dans un premier temps car il faut bien commencer par exterioriser cette énergie qui se trouve à la base en tant que potentialité latente et donc littéralement endormie. Cette stimulation chakrique est effectuée à l'aide de respirations qui ressemblent à des sortes de pranayamas et qui permettent de condenser le chi dans les centres psychiques et plus particulièrement dans 3 centres spécifiques. Je n'irai pas jusqu'à dire que la pratique solo est dangereuses pour tout le monde mais en général lorsqu'on travaille avec des techniques de respiration il vaut mieux consulter un médecin et lui demander conseil dans les cas ou l'on a des pathologies respiratoires comme l'asthme ou encore cardio-vasculaires. Le mieux c'est de se connaître. Par exemple si durant des cycles de respirations on doit se retenir de respirer durant par exemple 20 secondes, expirer durant 20 secondes etc... Il faut dans ce cas réduire le temps pour l'adapter à sa faiblesse physique.
Lorsque tu dis que pratiquer 10 mn c'est comme pratiquer 2 ans le Chi Kung chinois, il faut bien préciser que c'est la particularité du Tenaga Dalam que d'avoir des techniques d'activations que seuls les maîtres utilisent sur leurs élèves afin de rendre cela possible. C'est ici que le Tenaga Dalam diffère du Chi Kung ou du Tai chi en ce qu'il nécessite dans 90% des cas, une initiation voire des initiations selons les écoles et les lignées qui sont trés nombreuses. Ces initiations consistent pour le maître à intervenir en profondeur dans les chakras de son élève et le libére de toute négativité intérieure. C'est pourquoi le maître doit véritablement en être un au sens noble du terme* puisque cette opération est des plus délicate et peut activer la kundalini tout en libérant les potentialités inhérentes à l'individu. Il y a plusieurs degrés de subtilité qui ne sont pas accessibles à tout le monde. En effet, à partir d'un certain niveau d'avancement, si la sagesse ne suit pas les actes, alors le pratiquant peut devenir dangereux pour lui et les autres, ce qui n'est certainement pas le but ici.
Par ailleurs, le Tenaga Dalam n'est pas seulement étudié dans le cadre du Pencak Silat, il existe un certain nombre de styles qui ne se concentrent pas sur l'art martial externe mais seulement interne. Ces styles développent ainsi une forme de magie martiale quasiment initiatique qui peut avoir des racines dans le soufisme et la mystique javanaise dont le kejawen en ligne de mire. C'est d'ailleurs pour cette raison que les pratiquants des arts martiaux indonésiens ne connaissent pas ces voies du Tenaga Dalam telles que présentées sous leurs aspects magiques et mystiques. En effet, durant trés longtemps il y avait des conditions strictes pour intégrer certaines écoles de Tenaga Dalam et la plupart de celles qui traitaient de magie n'étaient réservées qu'à des musulmans. A noter que l'Islam Javanais est beaucoup moins dogmatique et rigide que celui qui nous connaissons, il est d'ailleurs beaucoup plus proche du soufisme si je peux dire cela ainsi.
La magie indonésienne est certainement trés puissante comme le dit Mihael, il ne faut pas oublier que l'Indonésie est une mosaïque de cultures et de croyances en provenance de nombreux pays d'extrême orient. Ainsi les voies magiques sont colorées par de nombreux domaines et spiritualités comme l'indo-bouddhisme javanais, le shamanisme dayak, le kejawen, le siwaisme, l'ésotérisme musulman et j'en passe surement beaucoup d'autres. Ce véritable patchwork a permis de développer des arts magiques redoutables. Je dis redoutables puisque la magie et le combat sont souvent etroitement liés. Il ne faut pas oublier que l'art martial en lui même est un moyen de retrouver l'unité en soi et par cela même avec le divin...
chapitre 17(jurus)
L'art du combat indonesien, style Bakti Negara Ni Luh Putu vient du style Bakti Negana de Bali. Elle a atteind une grande maitrise dans le maniement d'armes tel que le Kriss. Sa specialite est de melanger ses techniques d'armes avec des cles et des deplacements specifiques a son style de Bali.
Vous etudierez tout d'abord un echauffement specifique lie au maniement du Kriss. Ni luh Putu vous expliquera ensuite les deplacements (Lankas) avec le Kriss a la ceinture, puis vous apprendra les manieres de sortir, de couper, de bloquer, d'attaquer et de contre-attaquer avec le Kriss en avancant et en reculant.
Le Jurus qu'elle execute vous montrera toute la complexite du maniement de cette arme, mais la diversite des prises de vue vous permettra d'apprendre tres facilement ces techniques et les diverses applications contre un adversaire arme d'un baton. Dexterite, souplesse, patience et le Kriss n'aura plus aucun secret pour vous.
chapitre 18(les armes)
Les armes indonésiennes. En Penchak Silat, nous trouvons également un éventail d'armes blanches impressionnant tel que le Keris ou kriss, kujang, pedang, kerambit, rencong, golok, parang, tombak, trisula... Ces armes ont leurs origines spécifiques et leurs utilisations précises... Le domaine des armes blanches est une étude à part entière si on l'aborde dans la façon traditionnelle indonésienne. Les forgerons (empus) sont de grands mystiques, qui effectuent des rituels complexes à base de prières, d'abstinences, d'offrandes... avant de forger une lame. En Indonésie et en Malaisie, le Kriss (ou Keris) est l'arme mère. Tout un ensemble de croyances lui est associé, cependant la faveur des pratiquants de Silat va plus volontiers aux armes courtes qu'aux longues ; ceci illustre bien la valeur qu'ils attachent à la surprise dans l'art de combat, préférant des armes aisément dissimulables aux armes "historiques", épée, sabre, lance, souvent disciplines reines des traditions militaires de pays comme la Chine ou le Japon. On retiendra dans ces catégories :
Le kriss : Le Keris ou Kriss... Quel sujet vaste ! Le kriss est un peu ce que représente le katana pour les japonais, bien plus qu'une arme de combat... Il existe des variantes infinies de kriss en fonction de leurs origines géographiques, historiques, du forgeron qui a effectué le travail... En Indonésie, la tradition veut qu'un enfant en âge d'être un homme reçoive son premier kriss de la main de son père pour lui signifier symboliquement son appartenance au clan des "adultes". Ces Kriss "familiaux" se transmettent de génération en génération dans les familles et ont une grande importance dans la vie sociale indonésienne. Le Kriss fait parti de la tenue traditionnelle pour les cérémonies officielle (mariage, enterrement, crémation...). Afin de corriger une petite rumeur qui dit que le Keris n'est pas une arme de combat efficace, il faut reprendre la forme de combat traditionnelle pour mieux comprendre son utilisation martiale... Le Kriss de part sa constitution physique n'a jamais été faite pour bloquer l'attaque d'une autre arme (type golok). Le Peksi qui maintient la lame dans la garde ne résisterait pas... Le Kriss a toujours été une arme pour "planter", "piquer" son adversaire, les blocages des attaques éventuelles se font avec le fourreau du kriss et c'est la raison pour laquelle on peut trouver des lames de Kriss originaire de Java avec des fourreaux de Sumatra (par exemple). Le guerrier qui venait de Java et utilisait son Kriss en combat à Sumatra allait se faire faire un nouveau fourreau après son combat auprès d'un artisan de Sumatra... Je ne peux que "effleurer" le sujet des Kriss car cela dépasse de beaucoup le but de ce fascicule.
Le golok ou Parant : Une arme longue, sorte de machette dont la lame s'élargit vers l'extrémité, présente autrefois dans les batailles rangées au même titre que l'épée, (appelée Pedang en Malaisie). Les Dayaks de Bornéo utilisent un type de machette appelé Mandau, capable de décapiter un homme. Toutes ces lames sont suffisamment lourdes pour bloquer d'autres armes et leur maniement a été systématisé.
le kerambit : Le Kerambit, que l'on utilise en combat rapproché, très apprécié pour la self-défense, est un exemple redoutable d'arme facilement dissimulable : Une courte lame courbe, fixée à un anneau, qui permet de la cacher jusqu'à surprendre l'adversaire d'un revers de paume et ... Les Kerambit est un petit couteau originaire de l'île de Sumatra. Il est très fortement associé au style Harimau (style du tigre, originaire de Sumatra) est s'appelle aussi "la griffe de tigre". Il existe différentes formes de Kerambit plus ou moins grands avec une bague pour le doigt ou pas, avec une deuxième lame au niveau de la bague ou pas... Les kerambits les plus petits ont l'avantage de pouvoir se cacher facilement dans la main, la ceinture ou le sarong. Il est facile de faire croire à son adversaire que l'on est à mains nues et faire surgir un Kerambit sans qu'il ne s'en aperçoive.
Le kujang : Le Kujang est rempli de mystères. Il est dit qu'il contient par sa forme une force magique avec des pouvoirs mystiques. Rattaché à sa forme originelle, il nous ramène à l'ancienne philosophie des sundanais : l'héritage hindou.
La création originelle du Kujang a été inspirée d'un outil agraire. Cet outil était très répandu entre le 4me et le 7me siècle de notre ère. La forme du Kujang actuel a légèrement évolué depuis les forgerons d'outils agraires de cette époque (tel que Empu Windusarpo, Empu Ramayadi et Empu Mercukundo dont on peut voir des pièces dans les musées locaux du pays Sunda). Ce n'est que du 9me au 12me siècle que le Kujang prit la forme que l'on lui connait aujourd'hui. En 1170 il y eu un changement dans le Kujang. Sa valeur en tant qu'amulette ou de talisman se répandant, ces vertus furent reconnues par la noblesse et les autorités du royaume de Pajajaran Makukuhan, spécialement durant le règne de Prabu Kudo Lalean. Pendant une de ses retraites spirituelle, Kudo Lelean eu la vision psychique de la nouvelle forme de lame a apporté au Kujang qui devait se rapproché de la forme de l'île de "Djawa Dwipa" (nom de l'île de Java à cette époque. Immédiatement le souverain commandant au forgeron royal, Empu Windu Supo, de forger une lame suivant les instructions de sa vision. Ça allait devenir une arme pleine de qualité mystique et pleine de spiritualité; un objet magique, d'une forme unique, que les générations futures associeront toujours au royaume Pajajaran Makukuhan. Notons aussi qu'en Silat on utilise le bâton court (Kayu ou Tonglat), le bâton long, la ceinture (Selendang ou Bengkong), l'ergot....
chapitre finale(Le but du Pencak Silat)
Les techniques sont utilisées de façon responsable dans le seul but de se défendre contre tout ce qui pourrait porter atteinte à notre intégrité. Les agressions peuvent être de tout ordre : physiques et psychiques. L'entraînement en Pencak Silat permet d'apprendre à connaître et exploiter toutes les possibilités offertes par notre corps, dans le but de se défendre. La connaissance de notre corps et de ses possibilités permet en outre d'accéder à un certain état de sérénité et de lucidité : le contrôle de la peur et du stress permet de gérer au mieux certaines situations de conflit.
FIN.
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